jeudi 5 novembre 2015

Pourquoi courir 300 km est moins fatigant que 150 km

C'est l'une des compétitions les plus éreintantes au monde, le Tor des Géants. Chaque année, quelques centaines de participants, inconscients ou valeureux, s'affrontent sur plus de 300 kilomètres à travers la vallée d'Aoste, dans les Alpes italiennes. Si ces volontaires forment l'élite mondiale de la course à pieds, seuls deux tiers d'entre eux parviennent à terminer la course.

L'an passé, c'est au bout de 79 heures de parcours que Grégoire Millet a franchi la ligne d'arrivée. Seules 9 heures de sommeil lui ont suffi pour durant l'épreuve. Exténué, il a obtenu la médaille d'or et un repos bien mérité. Pour autant, il ne semblait pas si fatigué que cela: "Après trois jours, tu n'es pas très frais. Mais il semble que l'épuisement n'est pas exponentiel."
Justement, une étude (à laquelle Grégoire Millet a participé) relayée par le site Popular Mechanics affirme que les athlètes ayant fini cette course étaient moins fatigués à la fin que ceux ayant couru sur la moitié de la distance (150 kilomètres) sur un autre circuit de ce relief des Alpes.
Dans le cadre de cette étude, des échantillons de sang ont été prélevés sur des volontaires et des examens médicaux ont été effectués avant et après la course. Les médecins ont tout d'abord mesuré la pression des muscles des genoux et des pieds. Ils ont ensuite évalué l'activité des muscles au moyen de stimulations électriques.
Le résultat est implacable: les sportifs avaient 30% plus de force dans les muscles des jambes à l'issue du Tor des Géants, en dépit d'un plus grand nombre de kilomètres parcourus.
Ce mystère a vite trouvé une réponse. En effet le rythme des coureurs sur les deux parcours n'est tout simplement pas le même. Ils prennent une allure moins rapide lors des grandes distances et préservent leur énergie. Avec une vitesse moins élevée, les muscles et l'organisme sont davantage ménagés. "Lorsque vous parcourez un événement plus long, votre intensité baisse" explique Martin Hoffman, un chercheur de l'Université de Californie à Popular Mechanics.
Source : IFPEC, Le HuffPost

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